(Is 62, 1-5) : Comme la jeune mariée fait la joie de son mari
1 Co 12, 4-11 : L’unique et même Esprit distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier
Jn 2, 1-11 : Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée
A regarder l’humanité actuelle et ses guerres, je ne peux que me demander : mais, qu’y a-t-il au fond de l’homme pour que tant de haines se multiplient de siècle en siècle ? Comment se fait-il que depuis les personnages mythiques fondateurs de civilisations, Caïn et Abel, le meurtre persiste ? Que pouvons-nous faire devant tant de Crimes de guerre ?
Répondre n’est pas facile.
L’évêque de Rome le dit souvent : Tout le monde aujourd’hui est en guerre, et pour cela il n’y a pas de justification. Et le refus de la voie de la paix fait que Dieu lui-même, que Jésus lui-même, pleure. Regardant Jérusalem d’un lieu élevé, Jésus a pleuré.
François dit : Aussi aujourd’hui, Jésus pleure. Il pleure à Ouagadougou. François poursuit : Parce que nous avons préféré la voie des guerres, de la haine, des inimitiés… le monde continue à faire la guerre, à faire les guerres. Le monde n’a pas compris la voie de la paix.
Si toi aussi tu avais compris, en ce jour, Celui qui amène à la paix ! Mais maintenant, il a été caché à tes yeux.
Jésus le Christ demeure caché. Alors le commerce des armes continue. Y aurait-il des combats dans les déserts producteurs de pétrole si l’industrie militaire n’existait pas ?
Il ne nous appartient pas de répondre en ce lieu à ce genre de question. Mais nous ne pouvons pas les ignorer ; et notre engagement à la suite du Christ ne se limitant pas à l’eucharistie du dimanche, nous ne pouvons qu’être invités à confronter notre quotidien à la lumière de l’Évangile.
C’est ce que nous faisons à la suite des textes du dimanche. Isaïe, Paul, Jésus nous invitent à regarder le monde avec bienveillance pour sauver ce qui peut l’être. C’est une immense invitation à l’espérance : Is 2, 1-5 :
Le seigneur sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre.
Jamais au nom de notre attachement à Dieu nous ne devons abandonner la révélation qu’il est le Père de tous les hommes et que ceux-ci sont tous frères :
Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas, et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse que sa justice ne paraisse dans la clarté, et son salut comme une torche qui brûle.
Dieu n’est pas le responsable de la guerre, même si les religions se font la guerre comme l’histoire en témoigne. Aussi, en ce sens je me permets de dire que l’Evangile n’engage pas à une religion particulière distincte de celle du voisin qui devient alors un rival ; il invite à un amour universel. Hélas, pas plus aujourd’hui qu’à l’époque d’Isaïe (8e siècle avant Jésus-Christ), le monde ne veut comprendre que les hommes sont tous frères !