Donald Trump n'a pas encore pris ses fonctions à la Maison Blanche, mais il agit déjà comme le leader de la première puissance mondiale. Après avoir menacé son voisin canadien d'utiliser la "force économique" pour qu'il devienne le "51e État américain", le milliardaire s'est récemment intéressé au Groenland et au Panama, deux territoires sur lesquels il nourrit des ambitions inquiétantes.
## Le Groenland et ses ressources stratégiques
Le Groenland, bien qu'autonome depuis 1979, reste sous la souveraineté du Danemark depuis deux siècles. L'île a déjà été la cible de deux tentatives d'acquisition de la part des États-Unis, notamment par le président Monroe en 1867 et Harry Truman, qui avait proposé 100 millions de dollars en 1946. Trump a également exprimé un intérêt pour cette immense île en 2019, et il semble maintenant réaffirmer cette nécessité, arguant que son intégration aux États-Unis est "essentielle pour la sécurité nationale". Il a mis en avant la présence de navires russes et chinois dans la région, menaçant le Danemark de lourdes taxes douanières s'il continuait de revendiquer ce territoire. Toutefois, la Première ministre danoise a fermement réagi en rappelant que "le Groenland est aux Groenlandais", tandis que des responsables français ont soutenu qu'il ne serait pas acceptable de laisser Trump remettre en question la "souveraineté" des frontières de l'Union européenne. Parallèlement, le fils de Trump, Donald Trump Jr, a été aperçu au Groenland avec son avion orné du nom de famille, évoquant un retour futur auprès des habitants. En plus d'une localisation stratégique, le Groenland possède également une richesse en ressources naturelles, y compris des terres rares, essentielles pour les énergies renouvelables.
## Le canal de Panama et le commerce mondial
Conçu par des soldats américains au début du XXe siècle, le Canal de Panama a transformé le commerce maritime. Cependant, le canal est passé sous le contrôle panaméen en 1999, une décision prise par Jimmy Carter, que Trump considère comme une grosse erreur. Lors d'une conférence de presse à Mar-a-Lago, il a dénoncé le traitement injuste des autorités panaméennes, affirmant que des frais excessifs sont imposés aux navires américains par rapport à ceux d'autres pays. Dans ce contexte, la rivalité croissante avec la Chine, qui utilise abondamment le canal, constitue une source d'inquiétude pour Trump, qui n'écarte pas l'utilisation de la force pour résoudre ces tensions, tant en ce qui concerne le Panama que le Groenland. Bien que cette menace puisse sembler alarmante, il est difficile de juger de la vraisemblance d'une telle escalade, mais cela donne un aperçu de la direction que pourrait prendre son deuxième mandat, à peine deux semaines avant son investiture.