Nataliya Dobryanska est Ukrainienne, originaire de la ville du sud du pays. Installée depuis quinze ans en France, elle préside l'association Marseille Odessa. À Endoume (6e arrondissement de Marseille), dans le local qui abrite une école ukrainienne tous les samedis pour les enfants de la communauté, elle nous raconte l'incertitude, l'inquiétude de ces derniers jours alors que l'avenir de son pays se joue sur la scène diplomatique.
"Évidemment, tout le monde attend que cette guerre s'arrête. Nous mettons beaucoup d'espoir dans cette rencontre. Mais je ne fais pas vraiment confiance à Donald Trump. Tant qu'il est à la tête des États-Unis (https://www.laprovence.com/article/politique/76588992996174/guerre-en-ukraine-vers-une-rencontre-poutine-zelensky-garanties-de-securite-ce-quil-faut-retenir-du-sommet-a-washington), on ne peut pas compter sur ce pays. L'Union européenne, c'est elle notre espoir. J'espère que l'Europe va rester unie et qu'elle pourra trouver une solution.
Voir Poutine être invité aux États-Unis, en Alaska, ce fut quelque chose de très injuste pour nous, les Ukrainiens. C'est Poutine (https://www.laprovence.com/article/france-monde/60019409667476/guerre-en-ukraine-la-suisse-offrira-limmunite-a-poutine-sil-vient-pour-une-conference-de-paix) qui a commencé la guerre, c'est l'armée russe qui commet des crimes de guerre en Ukraine. Désormais, Zelensky a un choix très difficile à faire. D'un côté, il doit sauver l'Ukraine, de l'autre, il doit sauver notre peuple. Mais, comment le sauver et garder l'Ukraine entière ? Si vous me demandiez quelles sont les solutions possibles, je ne le sais pas. Mais si Zelensky cède des territoires, les Ukrainiens descendront dans la rue. Ils se révolteront.