A Dijon, le conducteur d'un buggy est décédé et son passager de 26 ans grièvement blessé après avoir été exécutés en pleine rue par deux hommes en scooter. Les auteurs des tirs sont toujours en fuite, a précisé le procureur de la République Olivier Caracotch. « Les stupéfiants peuvent être le motif », a précisé le procureur, lors d'une conférence de presse commune avec la maire socialiste de Dijon Nathalie Koenders et le préfet Paul Mourier, appelant cependant à « la prudence ».
Le passager du buggy est connu de la justice, a ajouté le procureur. Le buggy avait déjà fait l'objet de contrôles, dont le dernier peu avant les faits, mais avec d'autres occupants, a-t-il indiqué pour souligner la complexité des investigations à venir. Quant aux auteurs des tirs, ils sont toujours en fuite, selon lui.
« C'est presque une exécution », s'est inquiétée Nathalie Koenders, notant que les tirs étaient survenus sur la Place de la République, « très fréquentée » et coeur du quartier nocturne de Dijon.
« Les violences liées au trafic sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus violentes », a-t-elle déploré. «
J'en appelle à l'État pour faire de cette lutte contre le trafic une politique nationale », a-t-elle lancé, refusant cependant d'en faire une affaire politique.
Alors que la campagne pour les élections municipales de 2026 a déjà commencé, Emmanuel Bichot (DVD), candidat au prochain scrutin, a dénoncé « une fusillade sanglante sous forme de règlement de comptes ». « Il est urgent de remettre de l'ordre à Dijon », a-t-il ajouté dans un communiqué.