La nouvelle boutique de seconde main, la plus grande du département, est lancée par Le Relais Provence qui y propose des habits collectés et triés toute l'année.
Si Émile Zola avait flâné le long des routes de la zone commerciale d'Avignon-Nord ce samedi 6 septembre au matin, il aurait eu matière à étoffer ses descriptions. À 9h30 - pas une minute de plus - la boutique Ding Fring a ouvert ses portes et happé une première salve de clients. En troupe serrée, ils sont alors une centaine à découvrir les rayonnages bariolés, à humer en avant-première la familière odeur de la seconde main. En quelques secondes, le flot enfle, la pagaille s'installe. Les vêtements glissent des portants pour être rattrapés à la volée. Des bouts d'étoffes tentent de s'échapper de paniers surchargés.
Dix tonnes de textile dans 500 mètres carrés
Engoncé entre les enseignes Orchestra et Norauto, le magasin de 500 m² renferme près de dix tonnes de textiles. Habits, chaussures, mais aussi linge de maison, accessoires et maroquinerie y ont été soigneusement triés par taille. Des petites pancartes plantées en haut des piles affichent des lots avantageux : trois articles pour dix euros, cinq pour quinze. En moyenne, Ding Fring fixe un prix cinq fois moins cher que le neuf.
"Évidemment, il y a des ajustements, lance David Fillon (https://www.laprovence.com/article/region/1211765720438614/en-vaucluse-le-relais-relance-progressivement-les-collectes-dans-ses-bornes-a-vetements), responsable du Relais Provence, entre deux cavalcades de l'arrière-boutique aux caisses, les vêtements de marque vont forcément coûter un peu plus cher". Au même moment, Ada, en appel vidéo avec sa mère, essaie tant bien que mal de lui montrer un pull en imprimé pieds-de-poule. "C'est Zadig et Voltaire, t'en penses quoi ?", s'enquiert-elle. L'avis maternel est inaudible dans le brouhaha ambiant.