Après l'installation du camp de base pour les ouvriers et de la bâche pour emprisonner les polluants, les travaux commenceront lundi 15 septembre. Leur but ? Extraire 2 500 tonnes de terres polluées aux métaux lourds sans défigurer le Parc national des calanques, le tout en un temps record.
Deux siècles après l’installation des usines qui ont pollué chaque mètre carré du littoral sud de Marseille avec leurs déchets toxiques, un chantier aussi militaire que délicat s’y déploie depuis ce 1er septembre (https://www.laprovence.com/article/region/12198578360613/depollution-des-calanques-duree-des-travaux-circulation-tout-savoir-sur-le-chantier-gigantesque-de-samena-a-callelongue). L’État, condamné en justice pour "carence fautive" en 2024 (https://www.laprovence.com/article/region/406057689669714/l-etat-condamne-a-depolluer-le-littoral-sud-de-marseille-avant-2028-delai-raccourci-pour-la-friche-legre-mante), a deux ans pour respecter ses engagements : "mettre en sécurité" les 20 dépôts de scories (ces résidus du traitement des minerais, de plomb notamment) les plus problématiques - sur environ 77 -, en raison de leur instabilité, de leur facilité d’accès et de leur exposition aux vents.
La préparation de ce chantier au cœur des calanques, chiffré à 15 millions d’euros, a été si complexe que plusieurs acteurs de l’État - l’Ademe, l’agence régionale de santé (ARS)… - ont travaillé sur ses modalités, présentées jeudi 11 septembre lors de la visite de chantier à l’initiative de la préfecture des Bouches-du-Rhône.