Tel un astronaute, Julien Pillard, scaphandrier, revêt sa lourde combinaison, casque rond vissé, deux bouteilles d'air sur les épaules. Cinquante kilos d'équipement sur le dos, il avance à pas lents vers le bassin où il doit démonter une bride à l'aide d'une clé au fond de l'eau. En communication constante, Rémy Douzou, chargé d'affaires activité plongée chez OnetTechnologies, guide chaque étape : " Julien, est-ce que tu me reçois ? Dirige toi vers ta zone. T'es en place ? Ok, commence la phase de remontage. "
Même lors d'une simulation, la tension est palpable. " Ce sont des métiers passion, qui nous challengent autant techniquement que personnellement ", conclut Rémy.Pour prévenir tout risque d'irradiation, les plongeurs sont équipés de sondes mesurant en permanence le niveau de radiation. Ils portent une tenue à volume constant, reliée à un casque, créant une surpression qui empêche toute contamination. Une fois que le plongeur est sous l'eau il a moins d'autonomie que lors des plongées de travaux publics car ses mouvements sont suivis par les remontées d'informations radiologiques qu'il y a avec toutes les sondes qui l'équipent. " Nos missions sont variées : interventions mécaniques, inspections, contrôles, déblocage d'éléments, parfois soudures d'étanchéité ou opérations d'assainissement ", poursuit Rémy.Chaque année, les scaphandriers réalisent une centaine de plongées. Elles durent souvent quelques heures, mais certaines missions s'étendent sur plusieurs mois. Ingénieur de formation, Rémy supervise aujourd'hui le plongeur Julien Pillard.Combinaison, casque rond vissé, deux bouteilles d'air sur les épaules, cinquante kilos sur le dos
Connaît-on suffisamment le métier de scaphandrier ? Onet Technologies, filiale de l'entreprise Onet, spécialisée depuis 45 ans dans l'ingénierie et le nucléaire notamment, organisait une découverte de ce métier vendredi 19 septembre. Un scaphandrier et son équipe nous ont plongé en immersion dans leurs missions en piscine nucléaire lors d'une simulation. L'entreprise Onet est née en 1860, fondée par Hypolyte Format, manutentionnaire sur le port de Marseille. Elle s'est diversifiée en 1924 sous l'impulsion d'Hypolyte Reinier, en se spécialisant dans la propreté industrielle.Aujourd'hui, sous la présidence d'Émilie de Lombarès, Onet poursuit sa dynamique de diversification. Il y a 45 ans, le groupe a créé OnetTechnologies, une filiale dédiée aux industries du nucléaire et de la défense.Elle couvre un large spectre d'activités : ingénierie, conception, fabrication, maintenance, exploitation et formation. "Les compétences dans le nucléaire sont cruciales. Les European pressurized reactor (EPR2), par exemple, nécessiteront 100 000 recrutements, dont 65 % de personnes encore non formées aujourd'hui ", explique Clara Amélie Gabriel, responsable communication et marketing d'Onet Technologies.