L’hélicoptère « le plus rapide du monde » fait le show chez Airbus
Sur le tarmac de Marignane, l’effervescence était palpable ce mardi matin. Les salariés d’Airbus Helicopters avaient rendez-vous avec une machine dont on parle depuis des mois dans les couloirs, mais que peu avaient eu la chance d’approcher : le Racer. Cet appareil de démonstration, présenté comme « l’hélicoptère le plus rapide du monde » s’est offert un premier bain de foule interne, entre curiosité technique et fierté industrielle.
Ce mardi, l’émotion se lisait sur de nombreux visages. Beaucoup d’« Airbussiens » voyaient pour la première fois le Racer s’élever dans le ciel marignanais.Dès les premiers tours de pales, l’appareil attire tous les regards. « Le Racer, c’est un peu la rencontre réussie entre l’hélicoptère et l’avion », résume le directeur de l’innovation, Denis DESCHEEMAEKER, visiblement fier du travail accompli par ses équipes. De loin, on reconnaît la silhouette familière d’un hélico, mais l’œil s’arrête vite sur ses ailes et sur les hélices latérales, qui donnent à la machine une allure futuriste. L’objectif affiché est clair : réduire la consommation de carburant tout en augmentant la vitesse de croisière, sans sacrifier la maniabilité qui fait la force de l’hélico.
« C’est un appareil exceptionnel et d’une facilité de pilotage déconcertante », confie Hervé Jammayrac, chef des pilotes d’essais, qui a offert aux salariés une démonstration aérienne millimétrée. Un vol court, mais suffisant pour convaincre les spectateurs du potentiel de cette innovation.
Le Racer n’a pas vocation, du moins pour l’instant, à être commercialisé tel quel. Il s’agit avant tout d’un démonstrateur technologique, destiné à tester des solutions qui seront ensuite intégrées à d’autres modèles de la gamme Airbus. Mais dans le milieu aéronautique, certains imaginent déjà des applications militaires ou civiles plus rapides que prévu. Avec ses performances annoncées, l’appareil pourrait bien redéfinir, à terme, les standards du secteur.
À Marignane, en tout cas, le Racer a déjà gagné une bataille : celle de l’enthousiasme. Les salariés, fiers de participer à cette aventure, sont repartis avec la conviction d’avoir assisté à une page d’histoire industrielle locale.
