C'est une stratégie bien connue, celle qui s'appelle, la culpabilité inversée. Il s'agit en clair de se décharger totalement de toute responsabilité après avoir attisé le feu. C'est exactement celle qui est appliqué par Cécile Beaudouin, candidate LFI à Brest, qui a appelé au boycott cette semaine du concert de Amir dans sa ville.
Et alors que le producteur du chanteur a estimé cette semaine qu'un drame risquait d'arriver si ces appels à la haine et au boycott se poursuivaient, la femme politique a répondu aux questions de BFM TV.
Cécile Beaudouin estime en effet qu'un drame peut se produire, mais dans ce cas c'est Amir lui même qui serait responsable car il maintient ses concerts. De façon très sérieuse elle estime en effet que "En maintenant ses concerts, Amir joue la stratégie de la tension".
Les concerts d’Amir suscitent des réactions dans une partie de la gauche radicale, notamment parmi certains élus et militants proches de LFI et désormais également d'élus LFI. Ce n’est pas la musique de l’artiste qui est visée, mais son lien avec Israël, Amir étant franco-israélien et ayant effectué le service militaire obligatoire dans ce pays, comme tous les habitants de ce pays.
Pour ces militants, programmer l’artiste serait perçu comme un signe de soutien implicite à l’État israélien. De son côté, Amir rappelle qu’il ne se mêle pas de politique et que ses concerts sont destinés au public et au partage musical. Ses proches dénoncent une polémique injuste et ciblée, alors que l’artiste n’a jamais pris position dans le conflit.