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La réponse de Pascal Praud à la plainte de France Télé et Radio France contre CNews : "S'ils attaquent, on va attaquer, et je vous dis, on va s'amuser sur le dénigrement"

2025-11-19 3,847 Dailymotion

Radio France et France Télévisions ont assigné en justice les médias CNews, Europe 1 et le JDD. Des plaintes ont été déposées pour "dénigrement", a-t-on appris de source proche, confirmant une information du Figaro. Les deux groupes publics n'ont pas fait de commentaire sur cette action en justice engagée séparément auprès du tribunal des activités économiques.

Dans un article publié sur son site, Le Figaro indique que la plainte a été déposée "la semaine dernière" pour "dénigrement", qui "est un grief constitutif de la concurrence déloyale".

Il précise que Radio France et France Télévisions "se sont concertés" mais qu'ils ont "agi séparément".

Pascal Praud a réagi hier soir dans "L'Heure des pros 2", en affirmant que si CNews et Europe 1 disent "du mal de l'audiovisuel public", c'est "bien souvent en réponse" à des attaques contre cette chaîne d'info et cette radio. "S'ils attaquent, on va attaquer (...) Et, je vous dis, on va s'amuser sur le dénigrement", a-t-il ajouté avant de préciser :

"France 2 prépare un "Complément d'enquête" sur Cnews qui est quand même une chaîne concurrente de France Info, ce qui ne se fait jamais, et en même temps ils nous font une action en justice pour nous accuser de dénigrement et eux-mêmes vont faire un reportage contre nous ! Franchement si j'étais Mme Ernotte, je demanderai qu'ils attendent la fin de la procédure judiciaire pour le diffuser !"

Pascal Praud a également ciblé un clip vidéo sur France 5, qu'il a qualifié de "dégueulasse", du chroniqueur Bertrand Chameroy se moquant de CNews :

"Il fait passer une des chroniqueuses de l'émission Elisabeth Levy pour une alcoolique parce qu'elle a une vois éraillée, c'est vraiment dégueulasse. Et bien sûr, on s'en prend à une femme...."

Le conflit entre ces deux blocs médiatiques a explosé en septembre dans le sillage de l'affaire Legrand-Cohen, deux journalistes du service public accusés de connivence avec le Parti socialiste.

Ces hostilités ont été déclenchées avec une vidéo diffusée début septembre par le média L'Incorrect, source d'une vive polémique politico-médiatique.

Cette affaire a été commentée sur CNews, Europe 1 et le Journal du dimanche (JDD), qui y ont vu, comme beaucoup d'observateurs, un signe de partialité politique du service public. D'ailleurs même France Inter a suspendu Thomas Legrand après la diffusion de cette vidéo.

France Télévisions et Radio France ont tout de même contre-attaqué en saisissant l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel auprès duquel ils ont dénoncé "une campagne de dénigrement", dont le "caractère outrancier et déséquilibré" dépasse "le simple débat d'opinions".

"La galaxie médiatique de Vincent Bolloré veut la peau de l'audiovisuel public, réclame sa privatisation", avait déclaré Delphine Ernotte Cunci, la présidente de France Télévisions, dans une interview au Monde mi-septembre.